Haïti/Santé : Des dizaines de journalistes dans le grand Nord d'Haïti ont suivi deux journées de formation sur la Malaria. - ExplosionInfo

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Haïti/Santé : Des dizaines de journalistes dans le grand Nord d'Haïti ont suivi deux journées de formation sur la Malaria.

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ParVillardouin CERSINE ;  journaliste d'Investigation 


La malaria est une maladie infectieuse due à un protozoaire, le Plasmodium. Cette maladie est fréquente dans les pays tropicaux. C’est une infection grave, parfois mortelle. Elle est transmise par la piqûre d’un moustique infecté, l’Anophèle Albi Manus qui, lors d’un repas sanguin, injecte le parasite dans le sang de l’individu », a expliqué la responsable de No2 de la prise en charge du Programme national de lutte contre la Malaria (PNCM), Miss Darlie ANTOINE, au cours de la première session de la séance de formation sur la malaria organisée par le Ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) à travers son Unité de coordination des maladies infectieuses et transmissibles (UCMIT) de concert avec le Réseau haïtien des journalistes de la santé (RHJS) et les Directions départementales de Nord, Nord'Est, Hinche, l'Artibonite et Nord'oeust à l’hôtel Roi Enry Christophe Cap-Haïtien dans le département du Nord du 13 au 14 décembre 2024.


Ce mercredi 13 décembre 2024---Le directeur départemental de la santé publique du Nord, le docteur Robert Jasmain, a ouvert deux journées de formation en présence de plusieurs membres du MSPP travaillant dans le Programme National de Lutte contre la Malaria (PNCM) en Haïti.


Ces deux journées de formation s’inscrivent dans le cadre de la lutte pour l’éradication de la malaria en Haïti d’ici 2025 et vise à sensibiliser les journalistes à rejoindre cette lutte. Durant ces deux jours, plusieurs interventions ont permis aux journalistes d’approfondir leurs connaissances sur la malaria, sa prise en charge, son traitement, les moyens de prévention, les différentes méthodes de lutte anti-vectorielle, le plan stratégique de communication du PNCM entre autres.


« En 2020, Haïti avait enregistré 21 000 cas de malaria. Jusqu’à cette présente minute, seuls Haïti et Saint-Domingue enregistrent encore des cas de malaria sur le continent américain », a déclaré Dr. Marc-Aurèle Telfort, coordonnateur technique du Programme national de lutte contre la malaria (PNCM). Une situation que le MSPP veut à tout prix renverser.


Le Docteur Marc AurèlleTelfort, coordonnateur du Programme National de Contrôle de la Malaria en Haïti, a précisé que les journalistes ont pu réaliser des tests de malaria sur leurs confrères. Il a encouragé ces derniers à donner suite à cette formation en vue de permettre aux autorités sanitaires d’atteindre leur objectif d’éradication de la maladie d’ici 2025.


Qu’est-ce qui favorise la malaria en Haïti ?

 
Miss  Darlie ANTOINE répond aux journalistes attentifs : « C’est surtout le climat. Les anophèles prennent naissance dans les climats chauds et humides comprises entre 25–28 ° Celsius et se multiplient dans l’eau particulièrement dans les zones marécageuses (rizières), les mares, les étangs ou tout récipient servant à conserver de l’eau »


Comme toute maladie, la malaria présente des signes et symptômes les unes plus graves que les autres. De 7 à 14 jours après la piqûre de l’anophèle femelle, les premiers symptômes font surface. Ces symptômes peuvent être légères, modérés ou graves. Dépendamment de leur gravité, la personne infectée peut présenter soit une forme légère, modérée ou grave. Dans la forme légère, il y a l’apparition de fièvre non élevée et de symptômes généraux discrets comme frissons, chaleur et sudation. On note parfois une anémie modérée et des courbatures, a expliqué la formatrice.


Quels sont les moyens utilisés pour prévenir la malaria  ?


La prévention passe par la lutte anti moustique, avec des moustiquaires et des produits anti moustiques. Il existe également des traitements préventifs prescrits par un médecin avant un voyage, qui tiennent compte des zones visitées (risque, existence ou non de résistance), de la durée du voyage et aussi de la personne.


Dans la forme modérée, Miss ROCK Nadège a fait comprendre, la personne infectée peut être l’objet d’une céphalée occasionnelle, des douleurs musculaires, de la nausée, des vomissements, des signes de faiblesse, de fatigue et d’une perte d’appétit occasionnelle. Parfois, ces symptômes sont rémittents, a-t-elle encore insisté.


« À l’opposé de la forme légère et modérée, la malaria peut également occasionner un coma palustre, une hypertension artérielle, des dommages rénaux, une anémie sévère en plus des signes de gravité clinique », a-t-elle souligné.

Face à ce tableau, Miss ROCK Nadège recommande vivement à toute personne présentant l’un de ses symptômes ou plusieurs d’entre eux de se faire dépister le plus vite que possible.


« Avant d’entamer tout traitement relatif au paludisme, il est impératif d’effectuer un test pour confirmer la présence du plasmodium ou non dans le sang de la personne présentant les signes et symptômes liés à cette pathologie. Ce dépistage s’opère de deux façons, soit par test diagnostic rapide (TDR), soit par microscopie. Les TDR permettent d’obtenir les résultats dans un délai très bref. Cependant, la microscopie demeure le test le plus sûr », a-t-elle précisé.


Un groupe de journalistes qui suivait une formation sur la malaria a visité l'insectarium situé à DDN/MSPP dans le département du Nord. Lors de cette visite, nous étions accompagnés de Succès F. Islande, technologiste pour le Nord, et de Rock Nadège, responsable du suivi et de l'évaluation pour le Nord. À notre arrivée à l'insectarium, les journalistes ont rencontré deux entomologistes, Gulouse PIERRE et JOSEPH Jeunette, qui ont expliqué aux journalistes le rôle et l'utilité de l'insectarium dans le département du Nord.


Gulouse PIERRE et Jeunette JOSEPH, ainsi que plusieurs autres employés, ont expliqué ce qu'est un insectarium (entomologie) : un espace confiné qui permet d’étudier le mode de vie des insectes. Ils ont fait visiter aux journalistes plusieurs endroits où ils réalisent des expertises sur les insectes, en précisant que ce sont les femelles des insectes qui transmettent la maladie de la malaria.

Fondé en novembre 2024 dans le département du Nord, cet insectarium fut l’un des premiers insectariums publics dans le grand Nord, selon entomologiste Gulouse Pierre.


Les explications de la responsable de la prise en charge du Programme national de lutte contre la malaria a suscité beaucoup de questions. Mais quel est le principal réservoir de ce parasite ?  et que fait-on pour éviter la multiplication des cas ? « L’homme est le principal réservoir du parasite causant la malaria. Une fois qu’une personne est atteinte de la malaria, le MSPP, pour éviter la multiplication des cas, la prend en charge et lui administre un traitement approprié. »


La malaria est causée par des parasites du genre '''Plasmoduim falciparum''' transmis par un moustique femelle infecté appelé "" Anophèle Albimanus''' selon les responsables  du MSPP.


Les journalistes ont salué cette formation par des signes de joie communicative. Avec une telle disposition le ministère de la santé espère que la malaria ne sera plus dans l’ombre de l’actualité dominé par l’insécurité.


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