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Alors qu’elle exerçait simplement son métier de journaliste, Majuste Myrlantha a été la cible de menaces de mort explicites, proférées par un agent de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP). Ces intimidations, diffusées publiquement sur Facebook, font suite à une publication de la journaliste sur une situation locale sensible. Une affaire qui relance le débat sur la protection des journalistes en Haïti, en particulier dans les régions reculées, où les professionnels de l’information sont livrés à eux-mêmes, exposés aux violences, aux représailles, et à l’indifférence des autorités.
Nord-Ouest Port-de-Paix, ce vendredi 12 septembre 2025----Majuste Myrlantha, journaliste active dans le département du Nord-Ouest, a récemment signalé avoir été menacée de mort par un agent de la BSAP, alors qu’elle menait son travail d’information sur des sujets d’intérêt local.
Les menaces ont été diffusées via le réseau social Facebook, sous la forme de messages explicites qui la visaient personnellement. Ces actes seraient survenus peu après la publication d’un article de la journaliste concernant une situation préoccupante dans sa communauté.
Indignée, Majuste Myrlantha considère ces menaces comme une attaque frontale contre la liberté de la presse et le droit du public à l’information. Elle a déjà engagé des démarches auprès des autorités judiciaires, dans le but d’obtenir justice et de garantir sa propre sécurité.
Cette affaire intervient dans un climat particulièrement tendu pour les médias haïtiens, où les journalistes, notamment ceux évoluant en dehors de la capitale, sont souvent confrontés à l’intimidation, à l’insécurité et au manque de protection institutionnelle. Elle remet sur la table la question cruciale de la responsabilité de l’État dans la protection des journalistes, pilier fondamental d’une démocratie.
Face à la gravité de la situation, plusieurs organisations de la société civile appellent les autorités à agir rapidement afin de mettre un terme aux menaces qui pèsent sur Majuste Myrlantha, et plus largement sur tous les acteurs de l’information en Haïti.
À rappeler que le mercredi 10 septembre, lors de l’émission « Premye Okasyon » sur Radio Caraïbe, un ancien directeur départemental de la BSAP a révélé que certains agents ayant ouvert le feu sur la population lors d’un match de football faisaient déjà l’objet de sanctions de la part de la direction nationale de l’ANAP, basée à Port-au-Prince. Malgré cela, ces individus continuent de circuler librement, armés, dans un climat d’impunité total.
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