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La chasse des haïtiens par le président Luis Abinader, causes et mécanisme?

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La chasse aux haïtiens par le président Luis Abinader, causes et mécanisme?

A côté de ne pas posséder des pièces légales et exigées aux haïtiens en République Dominicaine, Luis Abinader déporte les haïtiens pour leur empêcher de recevoir leur salaire hebdomadaire et/ou de quinzaine dans les entreprises et les compagnies qu'ils travaillent à chaque fois que cela est nécessaire. A ces deux causes, il faut ajouter aussi l'histoire qui a montré la partie Est de l'île (Haïti) comme dominante de la partie Ouest (République Dominicaine) du temps de Boyer et la haine de Luis Abinader contre les populations noires.

Le mécanisme de la déportation comprend plusieurs étapes:

1) La saisie du migrant noir
La saisie se fait d'abord sur la base de la couleur de la peau. Sur cette base, tous les noirs, même les dominicains noirs et les affro-américains en situation régulière ne sont pas épargnés. C'est juste après l'arrivée dans la frontière, disons juste après avoir été victimes de toutes les maltraitances de la part des soldats de l'immigration dominicaine que les dominicains noirs et les afro-américains vont être identifiés comme n'étant pas haïtiens.
La saisie se fait en allant au travail vers les 6h AM et à la sortie du travail de 4h à 9h PM, dans les rues entrain de se promener et à la maison. L'haïtien (le noir) saisi en pleine rue n'a droit à rien à la maison (valise, enfant, argent, vêtements, ...). La saisie à la maison ( douche, chambre, cuisine, ...) se fait la nuit et l'haïtien n'est autorisé à prendre rien sinon qu'attendre à ce que les soldats de l'immigration dominicaine fassent sortir les effets de la maison. Souvent, la porte de la maison est démontée pour saisir l'haïtien qui s'y trouve.
Si la saisie est réussie et que l'haïtien résiste, on le maltraite plus qu'une bête sauvage. Par contre, si la saisie n'est pas réussie et l'haïtien s'enfuit, on le tue immédiatement;

2) L'emprisonnement du migrant noir
D'après Luis Abinader, l'emprisonnement de l'individu noir et donc de l'haïtien doit se faire dans des conditions inhumaines. Dans la prison, l'espace réservé à 15 migrants blancs accueille 10 fois plus d'haïtiens et donc de noirs pour faire tous leurs besoins (pipi, caca, ...). Pour l'haïtien emprisonné, pas de brossage des dents , pas de bain: les soins d'hygiène sont complètement privés aux haïtiens. D'ailleurs, pas de l'eau même pour apaiser la soif, voire faire de l'hygiène corporelle.
Une condition sine qua non y est souvent posée à l'haïtien: il faut payer pour sortir de la prison. Malgré la rançon, l'haïtien n'est pas souvent épargné d'être déporté vers Haïti. Pour Luis Abinader, tous les noirs sont des haïtiens et méritent donc être déportés depuis la République Dominicaine vers Haïti et parfois même en situation régulière.

3) L'embarquement du noir
Dans un camion qui transportait au préalable n'importe quoi ( de la viande pourrie, des restes de choux en décomposition, ...), on entasse l'haïtien. Le nombre de personnes à mettre dans le camion dépasse souvent le double, voire le triple de ce qu'il fallait. L'entassement de l'haïtien dans le camion est finalisé à l'aide de coup de bâton, de bottes et d'armes comme on le fait pour le transport en camion des chevaux non encore apprivoisés pour créer des places là où c'est impossible dans le camion. Dans cet entassement, les enfants de tous les âges, les femmes enceintes et allaitantes ainsi que les personnes souffrantes ne sont pas épargnés. C'est l'enfer dans le camion qui transporte des noirs.

4) L'arrivée du camion chargé de noirs dans la frontière
Généralement, le camion chargé de bêtes sauvages (les haïtiens ou les noirs) arrive à la frontière à des heures hors de bureau et indues ( souvent très tard dans la nuit). Ce choix est fait par Abinader dans le but de priver les autorités haïtiennes dans la frontière de tout contrôle de l'état dans lequel l'haïtien ou le noir à été entassé dans le camion et renforcer le sort de l'haïtien avant d'arriver chez lui.



      Pr: Adelain Baptiste

Editorial de l'Explosion



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