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Haiti/ Économie : Hausse des prix des produits alimentaires dans les marchés informels dans le Département du Nord-Est : un lourd fardeau pour des ménages haïtiens !

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Hausse des prix des produits alimentaires dans les marchés informels dans le
Département du Nord-Est : un lourd fardeau pour des ménages haïtiens !

La Constitution haïtienne du 29 Mars 1987 stipule dans son article 19: "l'Etat a l'obligation de garantir le droit à la vie, à la santé, au respect de la personne humaine, à tous les citoyens sans distinction."
Dans tous les pays du monde, un gouvernement est appelé à prendre des décisions politiques en faveur de la population et à veiller aussi au bon fonctionnement du pays. En Haïti, le constat s’avère triste. Vu cette descente aux enfers du pays, on se demande ce que font les dirigeants haïtiens.
En plein 21e siècle, des gens crient de ne pas pouvoir manger dans ce département géographique. 

Une intervention rapide de l'État est nécessaire dans cette situation critique pour les personnes dont la plupart sont migrées vers le département du Nord-Est

Tout le monde se préoccupe de l’insécurité qui est concentrée dans certains quartiers précis du territoire, pourtant l’inflation et la cherté de la vie ne font pas l’objet de débats dans les conversations quotidiennes de l’Haïtien alors qu’elles touchent quasiment tout le pays, dès grandes villes jusqu’aux coins les plus reculés du pays.

Mimose, mère de cinq (5) enfants, questionnée par le journal explosioninfo sur ce phénomène, estime que c’est un problème qui touche les familles haïtiennes, car l’augmentation des prix des produits alimentaires et l’inflation réduisent de manière considérable le pouvoir d’achat des citoyens.

« Les prix des produits de première nécessité augmentent de manière vertigineuse  quotidiennement. Tu achètes un produit à un prix X, demain il te faudra beaucoup plus pour ce même produit. Si tu as 2000 gourdes, ça ne peut pas faire grand-chose, car les produits sont extrêmement coûteux », a-t-elle précisé, la jeune maman.

Une dame, interviewée, confie au journal Explosion-infos: « J'ai 2 jours sans nourriture. Je trouve un bon samaritain qui me fait un cadeau de 100 gourdes. Je viens au marché avec mais je ne trouve rien à acheter à cause que les prix de tous les produits de premières nécessités augmentent. Je suis obligée de rentrer chez moi pour mourir de faim. Que faire ? Je ne trouve rien à manger... Voyons comment l'État ne fait rien pour que les gens aient au moins quelque chose à manger. »

Le journal explosioninfo a visité plusieurs marchés publics dans le département du Nord-Est dont celui de la commune de Ouanaminthe de Fort-Liberté, de Capotille et de Trou-du-Nord.
Le constat ce que les prix des produits varient en fonction de la commune,  mais sans trop grande différence. Les commerçantes et les commerçants fixent les prix des produits ,pour la plupart importés, en fonction de la variation du dollar américain et du pesos Dominicain par rapport à la gourde qui atteint, progressivement, une dépréciation accélérée, et ceci, sous les yeux insouciants de nos autorités.

Au niveau des marchés publics visités cette semaine dans le département du Nord-Est, la petite marmite de riz coûte entre 655 gourdes et 700 gourdes. La marmite de maïs passe de  870 gourdes à 875 gourdes. Le prix du blé se fixe à 700 gourdes, le petit mil à 1100 gourdes, la marmite de sucre à 700 gourdes. La marmite de pois noir est actuellement débitée à 1400 gourdes. Le gallon d’huile (comestible) de cuisine, 2000 gourdes et s’écoule jusqu’à 2100 gourdes.

Le pâté « pate chodyè », petit déjeuner favoris des Haïtiens est fixé entre 200 à 250 gourdes au niveau de certains endroits du département.
 Aussi, les plats chauds « Aleken » ont connu une hausse d’environ 350 entre 500 gourdes presque l’équivalent du salaire minimum Haïtien.

Face à cette situation, pour le moins alarmante, les citoyens pressent les autorités étatiques à prendre les mesures nécessaires de nature à entraîner une réduction du coût de la vie. Pour empêcher la majorité des habitants du département du Nord-Est de mourir de faim aiguë.

À ce stade, les familles haïtiennes sont en situation d’urgence comme l’avait constaté le Programme Alimentaire Mondial (PAM). La dernière analyse de la classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire (IPC) révèle une augmentation constante du nombre de personnes souffrant de faim aiguë en Haïti. Près de la moitié de la population haïtienne, soit 4,9 millions de personnes, a désormais du mal à se nourrir. Une situation qui risque de se détériorer si rien n’est fait pour redresser la barre.



Par : CERSINE Villardouin journaliste 
Ing en développement/Gestionnaire licencié 

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