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Le gouvernement de facto de Ariel Henry ne prend pas au « sérieux » la crise sécuritaire d’Haïti, dénonce Justin Trudeau

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Le gouvernement de facto de Ariel Henry ne prend pas au « sérieux » la crise sécuritaire d’Haïti, dénonce Justin Trudeau.

Ottawa – Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a exprimé sa frustration envers le gouvernement haïtien lors d’une déclaration lundi, l’accusant de ne pas prendre la crise politique et sécuritaire « au sérieux », malgré le soutien financier et institutionnel fourni par le Canada pendant près de trois décennies

Cette réaction de M. Trudeau faisait suite à l’appui récent des Nations Unies en faveur d’une force d’intervention dirigée par le Kenya, plutôt que par le Canada qui privilégiait la formation de policiers et l’envoi d’aide humanitaire en Haïti, pays des Caraïbes confronté à des défis multiples.

« Ça fait trois décennies qu’on est là en Haïti à différents moments pour aider à contrer la violence, l’instabilité politique, une situation humanitaire épouvantable, et on se retrouve quand même, maintenant, dans une situation qui est parmi les pires qu’on n’ait jamais vues malgré trente ans d’appuis et d’investissements« , a déclaré M. Trudeau lors d’un point de presse à Hamilton, en banlieue de Toronto, cité par Le Journal.

Le ton habituellement conciliant du Premier ministre envers Haïti a laissé place à des critiques plus franches envers la classe politique haïtienne. « On est là pour mettre de la pression sur la classe politique en Haïti, qui n’est pas en train de prendre au sérieux la responsabilité qu’ils ont de faire des compromis et rétablir la sécurité », a-t-il ajouté.

L’offre du Kenya consiste à diriger une force multinationale avec initialement 1000 policiers kenyans sur place. Cependant, cette proposition nécessite l’approbation du Conseil de sécurité des Nations Unies ainsi que l’accord des autorités locales.

Le gouvernement haïtien a accueilli favorablement cette initiative et a exprimé sa gratitude pour cette « manifestation de la solidarité africaine ».

Cependant, dans les rues de Port-au-Prince, la réaction est plutôt méfiante. Un commissaire de police, qui s’est confié au Journal sous couvert de l’anonymat, a prévenu que des soulèvements populaires pourraient se produire dans les prochains jours contre l’intervention d’un pays, le Kenya, qui n’inspire pas confiance.

Selon Claude Joseph, ancien ministre de facto des Affaires étrangères, le Kenya est lui-même plongé dans une crise sociopolitique interne avec des manifestations antigouvernementales violemment réprimées par la police. Ces inquiétudes sont partagées par Wilner Cayo, président de l’organisme haïtien Debout pour la dignité, basé à Montréal

Le groupe Debout pour la dignité réclame une intervention menée par le Canada, impliquant des Haïtiens, vétérans de l’armée canadienne et américaine, qui connaissent bien le terrain.

Malgré la pression des États-Unis, le Canada refuse toujours de prendre la tête d’une opération sur l’île et d’y déployer des troupes. En mars, Ottawa a annoncé une nouvelle enveloppe de 100 millions de dollars pour équiper la police haïtienne, fournir de la formation et mettre en place un bateau de surveillance au large de l’île.

« Le Canada va continuer de faire partie de la solution à côté des Haïtiens qui doivent être au cœur de toute solution qu’on met de l’avant », a assuré le Premier ministre.



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Source : Radio Canada

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