Par : Villardouin CERSINE Journaliste d'investigation
Chenot ROCENY, coordonnateur du mouvement, a exprimé ses critiques concernant l’organisation du Carnaval par l’État. Selon lui, l’insécurité a empêché Fort-Liberté d’accueillir cet événement depuis 2021, lorsque le Carnaval avait été déplacé à Port-de-Paix. Pour la quatrième année consécutive, la ville se prépare à être le théâtre de cette grande fête populaire.
« Ce n'est pas le Carnaval qui fera connaître Fort-Liberté ; notre ville a déjà une histoire riche et reconnue », a déclaré ROCENY, soulignant que les infrastructures locales ne sont pas prêtes à accueillir les festivités. Il a également mis en lumière la nécessité d'améliorer les conditions dans des zones touristiques du Nord-Est comme Fô, Marion, Sodo Cana et Sodo Acul-des-Pins.
ROCENY a insisté sur le fait que cette démarche n'est pas politique, mais une revendication légitime des habitants de Fort-Liberté. Les priorités de l'AJAF incluent l'amélioration des infrastructures routières, l'accès à l'électricité, à l'eau potable et aux soins de santé. Il a appelé le gouvernement à finaliser les routes menant à Marion, Seau D'eau Acul des-Pins et Seau D'eau Cana.
« Il est impératif que l'État s'engage à ce que Fort-Liberté bénéficie de ces améliorations après le Carnaval, surtout avec la fête patronale qui se profile en mars », a-t-il ajouté. ROCENY a également demandé un renforcement des services d'électricité au carrefour de Chivry pour garantir un accès fiable à l'électricité, essentiel pour lutter contre l'insécurité dans la commune de Ouanaminthe.
Les membres de l'AJAF espèrent que leur mobilisation contribuera à faire entendre leurs voix et à obtenir des mesures durables pour le développement de Fort-Liberté.
