Par :Villardouin CERSINE, journaliste d'investigation
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Face à une crise persistante et un pouvoir intérimaire contesté, la CARICOM envisage une réorientation de la transition politique, soutenue par l'OEA, afin de sortir Haïti du chaos.
Port-au-Prince ce mardi 17 juin 2025 ----L'horizon politique d'Haïti s'assombrit alors que la CARICOM et l'OEA intensifient leurs efforts pour orchestrer une transition plus crédible, confrontées à un pouvoir intérimaire de plus en plus discrédité. Fragilisé par une succession de scandales, le gouvernement actuel peine à instaurer la stabilité dans un pays en proie au chaos.
Selon des sources proches des négociations, la CARICOM envisage sérieusement de remanier le Conseil présidentiel de transition (CPT), voire de le remplacer par une figure unique issue du pouvoir judiciaire. L'objectif : restaurer la confiance et créer un gouvernement capable d'organiser des élections crédibles dans un contexte de crise sécuritaire sans précédent.
Une rencontre cruciale avec les parties prenantes haïtiennes est en préparation, bien qu'aucune date n'ait encore été fixée. La CARICOM espère présenter une proposition concrète lors de l'Assemblée générale de l'OEA, qui se tiendra à Antigua du 25 au 27 juin. Sur la table : une réduction du CPT, ne conservant que les membres intègres, ou la nomination d'un président unique issu de la magistrature.
Depuis l'installation du pouvoir intérimaire, le pays n'a connu aucune amélioration notable. La violence des gangs, la crise humanitaire et l'impasse politique continuent de plonger Haïti dans un abîme. La CARICOM et l'OEA sont conscientes de l'urgence de la situation et cherchent des solutions innovantes pour sortir le pays de cette spirale infernale. L'avenir d'Haïti se joue dans les prochaines semaines.
La situation humanitaire désastreuse alimente également l'urgence d'une action concertée. Le manque d'accès aux soins, la pénurie alimentaire et les déplacements massifs de population exigent une réponse rapide et efficace. La CARICOM et l'OEA semblent conscientes que la légitimité et la stabilité du prochain gouvernement dépendront de sa capacité à répondre aux besoins fondamentaux de la population. L'aide internationale, bien que présente, peine à atteindre les populations les plus vulnérables en raison de l'insécurité persistante et des difficultés logistiques.
Les enjeux sont considérables. Un échec de la transition politique pourrait entraîner une escalade de la violence, une aggravation de la crise humanitaire et une déstabilisation régionale. La CARICOM, en tant qu'acteur régional clé, est déterminée à jouer un rôle de premier plan pour éviter un tel scénario. L'OEA, de son côté, apporte son soutien politique et technique pour faciliter le dialogue et la recherche d'une solution consensuelle.
La communauté internationale observe attentivement l'évolution de la situation en Haïti. De nombreux pays, dont les États-Unis, le Canada et la France, ont exprimé leur soutien aux efforts de la CARICOM et de l'OEA. Cependant, la réussite de cette transition dépendra en grande partie de la volonté des acteurs haïtiens eux-mêmes de s'engager dans un dialogue constructif et de mettre de côté leurs intérêts personnels pour le bien du pays.
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