Crise carburant : Une rareté provoquée des Pénuries de carburant dans le département du Nord-Est.
Ouanaminthe, Nord-Est, ce samedi 10 décembre 2022---Depuis plus de trois semaines, le département du Nord-Est provoque des pénuries de carburant dans toutes les stations de service comme Ouanaminthe, Fort-Liberté et Trou-du-Nord. Malgré la décision du gouvernement d'augmenter le prix des produits pétroliers de plus de 100% sous le faux prétexte de faciliter leur disponibilité sur le marché local, les Haïtiens peinent à trouver ce produit aux pompes à essence.
L'information parvenue au journal en ligne explosioninfo, auquel on peut se fier, nous dit qu'il y a du gaz disponible dans les réservoirs, mais les pompes vendent l'essence aux gens en gallons jaunes pour en faire du marché noir.
Le gouvernement qui avait retiré la subvention du carburant pour s’assurer de la disponibilité du produit fait face maintenant à une nouvelle rareté pour laquelle plus d’un souhaite avoir des explications. Mais le ministère du commerce qui ordinairement assure dans les moments d’inquiétudes n’a rien encore communiqué à ce sujet. Pendant ce temps, rares sont les stations à essence qui fonctionnent. Le calvaire des chauffeurs reprend ses droits.
Plusieurs motards expliquent que pour pouvoir travailler environ une semaine, ils sont obligés de retourner au marché informel où le carburant est déjà vendu à 1400 gourdes le gallon et 700 gourdes la demie.
<< Les pompes sont sèches. Nous sommes dans une situation difficile. Si rien n'est fait pour régler le problème au plus vite, vous imaginez ce qu'il viendra fin décembre>> craignent des motards !
Les pompes à essence sont à sec. Celles qui assurent la distribution du pétrole certaines fois attirent la grande foule. De longues files d’attente sont constatées. Le mouvement des gallons jaunes reprend forme créant ainsi des échauffourées.
Cette situation est d’autant plus révoltante que les citoyens se voient dans l’obligation d’acheter le carburant à l’entrée principale des stations services, ce, à des prix excessivement élevés, sous les regards complices et insouciants des autorités compétentes du pays.
Face à la fragilité de la situation, le gouvernement peut-il se permettre le luxe d’une nouvelle rareté malgré le prix doublé des produits pétroliers ?
En tout cas, pour l'instant, les regards sont tournés vers le Qatar où la population s'amuse avec les affiches de cette Coupe du monde, certaines plus intéressantes que d'autres. Mais après son retour du Qatar, nous verrons ce qui se passera non seulement avec la rareté du carburant mais aussi avec le dollar américain qui transforme la gourde haïtienne en oreilles d'âne.
Malgré toutes ces choses que vit le peuple haïtien, la question qui se pose est ce que le premier ministre de facto, Ariel Henry, doit rester à la tête du gouvernement.
Par : Villardouin CERSINE ; journaliste, Ing en Dév/ Gestionnaire
