Lors du sommet de l’Association des États de la Caraïbe, la ministre colombienne des Affaires étrangères a exhorté à une solidarité régionale face à la crise haïtienne. Laura Sarabia a rejeté toute intervention étrangère, soulignant que seul le peuple haïtien doit décider de son avenir. La situation en Haïti continue de se détériorer, avec des milliers de personnes forcées de fuir leur foyer. L’intégration régionale et la coopération sont essentielles pour soutenir Haïti.
Lors du sommet de l’Association des États de la Caraïbe (AEC) ouvert le 30 mai à Montería, la ministre colombienne des Affaires étrangères, Laura Sarabia, a lancé un appel pressant à l’unité régionale pour aider Haïti à sortir de l’impasse. Tout en plaidant pour une action commune et solidaire face à la crise haïtienne, elle a fermement rejeté toute forme d’intervention étrangère directe, affirmant que seul le peuple haïtien doit décider de son avenir.
La cheffe de la diplomatie colombienne s’exprimait dans un contexte où Haïti traverse une crise multidimensionnelle marquée par la violence croissante des gangs armés. Ces derniers contrôlent une grande partie de Port-au-Prince ainsi que plusieurs villes de province, forçant des milliers de citoyens à fuir leurs domiciles. Cette situation dramatique nécessite une réponse collective des nations voisines pour éviter que la crise ne s’aggrave davantage.
Selon les Nations unies, plus de 5 600 personnes ont été tuées en Haïti depuis janvier 2024, et plus d’un million d’autres ont été déplacées. La détérioration rapide de la situation sécuritaire alimente une inquiétude grandissante à l’échelle nationale comme internationale. Les défis humanitaires sont colossaux, et les ressources disponibles pour répondre aux besoins urgents des populations touchées sont limitées.
Laura Sarabia a également pointé les faiblesses de l’intégration régionale, appelant les pays membres de l’AEC à renforcer leur coopération, notamment face aux défis climatiques communs. « La stabilité d’Haïti est l’affaire de toute la région. Elle doit passer par une solidarité active, respectueuse de la souveraineté et de la voix du peuple haïtien », a-t-elle déclaré. Cette approche vise à encourager un dialogue constructif entre les nations caraïbes.
Le sommet de l’Association des États de la Caraïbe réunit 25 États membres et 7 membres associés. Il s’inscrit dans le cadre de la Semaine de la Grande Caraïbe, avec des rencontres diplomatiques prévues à Montería et à Carthagène. Les discussions portent notamment sur la sécurité régionale, le développement durable et les effets du changement climatique, qui sont tous interconnectés avec la situation en Haïti.
Les participants au sommet ont reconnu que les défis auxquels fait face Haïti ne peuvent être résolus par une seule nation, mais nécessitent un effort concerté. La solidarité entre les pays de la région est cruciale pour apporter une aide significative et durable aux Haïtiens. Les leaders présents ont exprimé leur engagement à travailler ensemble pour trouver des solutions viables.
Enfin, il est impératif que toute intervention visant à stabiliser Haïti soit guidée par le respect de sa souveraineté et l'adhésion aux souhaits du peuple haïtien. La ministre colombienne a insisté sur le fait que le soutien international doit être axé sur le renforcement des capacités locales et l'autonomisation des communautés haïtiennes pour qu'elles puissent construire leur propre avenir.
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