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Les résultats du bac 2025 confirment l’effondrement du système éducatif haïtien : sur les neuf départements analysés, seuls deux dépassent les 60 % de réussite. Le Nord-Ouest chute à un inquiétant 30,99 %. Le ministre de l’Éducation, Antoine Augustin, se retrouve sous le feu des critiques.
Le Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a publié, ce jeudi, les résultats du baccalauréat pour le secondaire 4 (anciennement philo) dans 9 des 10 départements éducatifs du pays. Le département de l’Artibonite reste en attente de publication.
Le Sud enregistre le meilleur taux avec 66,93 % de réussite, suivi de la Grand’Anse avec 61,87 %. Tous les autres départements présentent des résultats largement inférieurs à la moyenne nationale :
Nippes : 54,64 %
Sud-Est : 53,64 %
Nord : 49,73 %
Centre : 49,72 %
Ouest : 40,68 %
Nord-Est : 36,65 %
Nord-Ouest : 30,99 %
Ces statistiques concernent à la fois les candidats du secondaire rénové et ceux de la 2e session du bac permanent.
Un ministère dépassé par un système incontrôlable
Au-delà des chiffres, ces résultats mettent à nu les failles structurelles du système éducatif haïtien. Majoritairement privé, ce secteur échappe en grande partie au contrôle du MENFP. Des écoles fonctionnent déjà, en dépit de l’annonce officielle d’une rentrée fixée au 1er octobre. Aucune sanction n’a été appliquée jusqu’ici, malgré les avertissements répétés du ministère.
Cette perte d’autorité traduit une crise de gouvernance profonde. Antoine Augustin, ministre de l’Éducation, semble incapable de faire appliquer les directives officielles, ni de répondre aux défis pédagogiques du moment.
Un échec systémique en pleine crise nationale
Dans un pays en proie à une crise sécuritaire chronique, le système éducatif continue de s’enliser. Les promesses de réforme, souvent annoncées en grande pompe lors de conférences organisées dans les hôtels de la capitale, n’ont jamais été suivies d’effets concrets.
Les résultats du bac 2025 ne sont donc pas une surprise : ils illustrent l’échec d’un modèle à bout de souffle, incapable de garantir à la jeunesse haïtienne un avenir meilleur. Le ministre Antoine Augustin, comme l’État lui-même, devra répondre de cet effondrement et de ses conséquences sur les générations futures.
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