L'autobus transportant des ressortissants haïtiens perd le contrôle, plonge dans une rivière avant de s'embraser : La coordination d'urgence 9-1-1 mobilise d'importants moyens pour secourir les quatre enfants et les 19 adultes impliqués dans le violent accident survenu hier soir à El Maizal, dans la province de Valverde ; les identités et le statut migratoire des victimes demeurent inconnus alors que les autorités promettent une enquête détaillée.
VALVERDE, République dominicaine - Un terrible accident de la route a secoué la communauté d'El Maizal, dans la province de Valverde, hier soir (vendredi), causant des blessures à 23 citoyens haïtiens après que le minibus qui les transportait a perdu le contrôle, chuté dans une rivière, puis s'est violemment embrasé.
Selon le Système national d'assistance aux urgences et de sécurité 9-1-1, une opération de secours de grande envergure a été immédiatement déclenchée pour coordonner l'assistance des victimes vers divers centres de santé.
Les 23 étrangers, dont quatre mineurs, trois femmes et seize hommes, ont été pris en charge par 13 ambulances de la Direction des services d'urgence extrahospitaliers (DAEH). Ils ont tous reçu une assistance préhospitalière et une évaluation médicale initiale avant leur transfert.
Sur les lieux du drame, en plus des nombreuses ambulances, se trouvaient des unités de la Direction générale de la sécurité routière (Digesett), de la Police nationale, des pompiers, et de la Commission militaire et policière (Comipol). Les pompiers ont maîtrisé l'incendie et sécurisé la scène, tandis que les autres agences géraient le trafic et assuraient la protection périmétrale des opérations de sauvetage.
À l'heure actuelle, ni les identités des victimes ni leur statut migratoire exact ne sont connus. Les autorités compétentes ont cependant annoncé qu'un rapport détaillé sur les circonstances de l'accident serait publié dans les prochaines heures.
Ce tragique événement met une nouvelle fois en lumière les risques extrêmes pris par les Haïtiens contraints de fuir leur pays. Qu'ils tentent de traverser la frontière de manière légale ou illégale, ces voyages périlleux sont la conséquence directe d'une crise économique sans précédent couplée à une insécurité généralisée et dévastatrice sur le territoire haïtien. Pour des milliers d'Haïtiens, affronter les dangers d'un voyage clandestin – y compris le risque d'un accident mortel comme celui de Valverde – est perçu comme une alternative préférable à la violence des gangs et à la pauvreté criante qui gangrènent leur vie quotidienne. L'incendie de ce bus est le sombre reflet d'une migration de désespoir, où la survie économique et la simple sécurité physique deviennent l'unique moteur du départ.
Source : Impacto fronterizo de Dajabón
