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présidentielle au Chili: un an après une crise sociale inédite, les chiliens appelés aux urnes, José Antonio Kast et Gabriel Boric en second tour

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Les Chiliens sont appelés à voter pour le premier tour de l’élection en vue d’élire un président ce dimanche, deux ans après une crise sociale qui laissé des traces profondes au sein de la société chilienne. Sept candidats sont en lice pour succéder le président sortant Sebastian Piñera. 


Deux ans après un soulèvement social sans précédent contre les inégalités sociales et en plein processus de rédaction d’une nouvelle Constitution, un Chili en plein doute se rend aux urnes dimanche pour une élection présidentielle particulièrement indécise, avec deux favoris à l’opposé de l’échiquier politique.

Par une journée particulièrement chaude du printemps austral, les électeurs s’alignaient en longues files d’attente devant les bureaux de vote à Santiago, a constaté l’AFP. 

L’affluence était également importante dans les autres grandes villes du pays. Les bureaux de vote fermeront à 18h00 heure locale (21h00 GMT) et les résultats sont attendus dans la soirée.

Quinze millions de Chiliens sont appelés à désigner parmi sept candidats le successeur du président conservateur Sebastian Piñera, 71 ans, qui après deux mandats ne peut pas se représenter et quitte le pouvoir sur une cote de popularité au plus bas (12 %). Ils renouvellent également la totalité de la Chambre des députés, la moitié du Sénat, ainsi que les conseils régionaux. 

  « Toutes les opinions comptent. Venez voter », « Nous sommes capables de résoudre nos différends de manière pacifique, votons », a exhorté le président sortant devant les caméras.

« Que l’espoir l’emporte sur la peur » 
Parmi les deux favoris des derniers sondages, crédités d’environ un quart des intentions de vote, on trouve deux candidats situés aux extrêmes du paysage politique et en dehors des coalitions de droite et de centre gauche qui ont gouverné le pays depuis la fin de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990).

D’un côté, Gabriel Boric, 35 ans, ancien leader étudiant et candidat de la coalition de gauche « Apruebo dignidad » qui comprend notamment les communistes ; de l’autre, José Antonio Kast, avocat de 55 ans et chef du mouvement d’extrême droite Parti républicain, qui surfe sur l’impopularité du gouvernement sortant. 

« L’essentiel (est que) beaucoup de gens puissent se rendre aux urnes et que chacun puisse s’exprimer librement », a déclaré ce dernier après avoir voté à Paine, à 37 km au sud de Santiago. 

« Que l’espoir l’emporte sur la peur », a pour sa part lancé Gabriel Boric, en votant dans sa ville natale de Punta Arenas, à l’extrême sud du pays.

 « Nous représentons le processus de changement et de transformation qui arrive », a-t-il a ajouté, en proposant un changement du modèle de développement néolibéral du pays. 

Incertitude autour de la participation des jeunes
« Ceux qui n’ont jamais été favoris apparaissent désormais comme des favoris », constate pour l’AFP Raul Elgueta, politologue à l’Université de Santiago. « Ce sont les dernières élections de l’ancien cycle et elles pourraient avoir une issue différente de ce que nous avons eu » jusqu’à présent, ajoute l’universitaire. 

Juste derrière les deux favoris se détachent deux anciens ministres, la démocrate-chrétienne (centre-gauche) Yasna Provoste, 51 ans, et le libéral de droite, Sebastian Sichel, 44 ans. 

Mais la faible fiabilité des sondages (démontrée lors de récents scrutins), leur interdiction deux semaines avant l’élection, conjuguée à une forte proportion d’indécis et une augmentation des cas de Covid-19, rendent difficile toute prédiction sur les qualifiés pour le second tour du 19 décembre. 

Autre inconnue, la participation des jeunes, fortement mobilisés dans la rue depuis le soulèvement de fin 2019 pour plus de justice sociale, mais qui expriment régulièrement leur peu d’intérêt envers les propositions des candidats. 

Selon une étude de l’Institut national de la Jeunesse, 77 % des jeunes iront « probablement » ou « assurément » voter dimanche. 

Ce scrutin particulièrement ouvert intervient deux ans tout juste après une crise sociale inédite dans le pays sud-américain pour réclamer une société plus juste après des décennies de politiques ultra-libérales.


Source :  AFP

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