Après 14 mois d'impunité, la lumière se fait sur une agression liée à la liberté d'expression à Ouanaminthe
Ouanaminthe Nord'Est– Le climat de peur et de violence qui plane sur la presse à Ouanaminthe a atteint un nouveau sommet. Jonas Révolus, journaliste et animateur de l'émission "KOZE LAKAY" sur Radio Wanavision, a survécu à une tentative d'assassinat et dénonce des menaces de mort.
Le 4 mai 2025, la police a annoncé l'arrestation de Marc Henri, suspecté d'être l'auteur de l'agression au machette dont Jonas Révolus a été victime le 19 mars 2024. Selon le journaliste, l'attaque, survenue aux alentours de 19 heures, serait une conséquence directe de son travail de sensibilisation en faveur de la réouverture des classes dans la commune. Une position qui aurait déplu à Marc Henri, motivant ainsi sa tentative d'assassinat.
Lors d'une conférence de presse poignante tenue le mardi 6 mai, Jonas Révolus a salué la vigilance de la population, des agents du BSAP (Brigade de Sécurité des Aires Protégées) et de la police, qui ont permis l'arrestation de Marc Henri le dimanche 4 mai. Cependant, l'arrestation de son agresseur présumé n'a pas mis fin aux craintes du journaliste.
Révolus a profité de cette tribune pour dénoncer publiquement Geslin Joseph, alias "Djonblak", l'accusant d'être responsable de l'assassinat de son père, Gesner Joseph, survenu le 22 avril 2025 à Gaillard, une banlieue de Ouanaminthe. Il a également affirmé que lui-même et d'autres journalistes, dont Kedesh Marseille, sont la cible de menaces de mort proférées par Geslin Joseph dit ''' Djonblak,''' en raison de la diffusion d'informations sur les actes criminels présumés de ce dernier.
Face à cette situation alarmante, Jonas Révolus, figure respectée de la communauté, a déclaré remettre sa vie et celle de ses confrères menacés entre les mains des autorités compétentes. Il a insisté sur le fait qu'ils exercent leur métier avec intégrité et sans complaisance. Le journaliste a clairement établi que si le moindre malheur devait arriver à un membre de la presse à Ouanaminthe, Geslin Joseph en serait tenu pour responsable.
En conclusion, Jonas Révolus a réitéré sa demande de justice pour l'agression dont il a été victime et a souligné que Marc Henri est déjà connu des services de police pour divers actes répréhensibles. Cette affaire met en lumière les risques croissants auxquels sont confrontés les journalistes en Haïti, en particulier dans les zones frontalières, et souligne l'urgence de renforcer leur protection et de garantir la liberté de la presse.
Explosioninfo Médias/ Actualités
