E-mail : cersine09@gmail.com
À l’occasion de la Journée Internationale des Droits Humains,la Plateforme Genre du Nord-Est et ses partenaires mobilisent des centaines de personnes dans les rues de Ouanaminthe pour dénoncer l’insécurité, les violences faites aux femmes et l’impunité, et réclamer justice pour Stephora, 11 ans, morte dans des conditions troubles – une mobilisation qui sonne comme un cri d’indignation face à la gangstérisation et à la violation des droits les plus basiques en Haïti.
Ouanaminthe,Nord-Est 10 décembre 2024 – À l’occasion de la Journée Internationale des Droits Humains, la Plateforme Genre du Nord-Est (PGNE) a clôturé, ce mardi 10 décembre, seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles par une puissante marche citoyenne. Plusieurs centaines de personnes ont défilé pacifiquement, pancartes à la main, du pont frontalier jusqu’au Tribunal de Paix de Ouanaminthe, pour interpeller la société et les autorités sur l’urgence de défendre les droits fondamentaux.
Une campagne de terrain et en ligne
Durant près de trois semaines,la PGNE, en partenariat avec le RFEO, le SJM Solidarite Fwontalye et un réseau d’organisations locales (RFJS, AFAG, RASFANM, RFFO, GFRD, ACDDF, MFM), a mené une vaste campagne de sensibilisation. Ateliers avec les jeunes, interventions dans les écoles et lieux publics, et une forte présence sur les réseaux sociaux ont rythmé cette période d’activisme. Ces actions, soutenues par le Fonds pour les Femmes et la Paix Humanitaire (WPHF) et ONU Femmes, visaient à promouvoir la justice sociale, l’égalité et le respect des droits humains, particulièrement ceux des femmes.
Une marche pour rompre le silence
La marche du 10 décembre a constitué le point d’orgue de cette mobilisation.Sous le regard des médias locaux et nationaux, et avec le soutien d’entités comme le CFLH, l’émission "'Wanament Sa K ap Fèt"' ou encore des membres de la diaspora, le cortège a transformé les rues en tribune. Les slogans scandaient une indignation face à la dégradation généralisée de la situation des droits en Haïti : « insécurité, viols, banditisme, gangstérisation, territoires perdus ».
Justice pour Stephora, 11 ans
Au cœur des revendications,l’affaire tragique de Stephora, fille unique de Mme Lovelie Raphaël, a symbolisé le combat contre l’impunité. Cette fillette de 11 ans, au « talent exceptionnel », s’est noyée dans une piscine dans des conditions suspectes. « Ils ont camouflé les vidéos de surveillance, ils ont traité la maman sans compassion, sans pitié », dénonce la PGNE, exigeant que la lumière soit faite sur ce drame. La mobilisation avait ainsi pour objectifs explicites de protester contre les violations persistantes, de revendiquer le respect intégral des droits pour tous et d’exiger justice pour Stephora.
Un engagement au-delà des 16 jours
Dans son communiqué,la PGNE rappelle que la protection des droits humains est « une priorité absolue » et que la lutte contre les violences basées sur le genre doit se poursuivre quotidiennement. La plateforme réaffirme son engagement à soutenir les victimes, renforcer la sensibilisation et mobiliser la société civile autour des principes d’égalité, de dignité et de justice.
La PGNE a chaleureusement remercié l’ensemble de ses partenaires, volontaires et citoyens engagés. Un message clôture la déclaration, résolument combatif : « La mobilisation continue. La justice demeure un droit. Les droits humains sont non négociables.»
ExplosionInfo Médias Actualités




