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FORT-LIBERTÉ, Nord-Est — Un incendie d’une rare violence a ravagé, samedi 6 décembre 2025, le quartier Difou de Fort-Liberté, provoquant d’importants dégâts matériels et de graves blessures. Le drame, survenu peu avant 10 heures du matin rue Ducœur Prolongée, a mobilisé les riverains dans des conditions de secours précaires, mettant en lumière à la fois des pratiques à risque et l’inexistence d’infrastructures publiques de sécurité.
Quatre personnes,dont deux enfants en bas âge, ont été gravement brûlées. Trois habitations ont été entièrement réduites en cendres, deux autres ont été endommagées par les flammes, et un véhicule trois-roues a été entièrement détruit.
Selon plusieurs témoignages concordants,le feu trouve son origine dans la manipulation hasardeuse de bidons d’essence transportés à bord d’une moto trois-roues rouge. L’un des contenants, fuyard, aurait laissé échapper du carburant. Au moment où le conducteur et le propriétaire du carburant tentaient de transvaser le précieux liquide, des vapeurs inflammables ont rencontré la flamme d’un réchaud à gaz utilisé pour cuisiner dans une maison voisine. L’explosion qui s’ensuivit a embrasé successivement la moto, la première habitation, puis les constructions adjacentes.
En l’absence totale de camion de pompiers dans ce chef-lieu départemental Fort-Liberté,ce sont les riverains, aidés par des motos-taxis transportant de l’eau et du sable, qui ont lutté contre le sinistre, limitant ainsi son extension. Un fait qui illustre de manière criante le dénuement des habitants du Nord-Est en matière de sécurité civile.
Ce drame s’inscrit dans un contexte connu mais toléré: le stockage et la revente illicite d’essence, pratique lucrative en période de fêtes où les craintes de pénurie alimentent un marché parallèle. Des marchandes achètent au prix officiel pour revendre bien plus cher, stockant le carburant dans des conditions souvent dangereuses.
Plusieurs citoyens interrogés par le journal ExplosionInfo ont déclaré qu'en plein XXIᵉ siècle, plusieurs grandes villes du département du Nord-Est se retrouvent entièrement dépourvues de moyens de lutte contre les incendies.
Un citoyen de 65 ans a précisé : « De toute ma vie, je n'ai jamais vu un camion de pompiers 🚒»
Une autorité, avec laquelle nous nous sommes entretenus et qui a souhaité garder l'anonymat, a souligné que le problème vient de l'État. « Le véritable incendie à éteindre est celui de l’irresponsabilité et de la négligence institutionnelles, qui transforment des quartiers entiers en poudrières et des vies en combustibles. » Cette autorité a ajouté : « Je me bats constamment pour empêcher le stockage illégal d’essence dans les maisons, quelle que soit la ville du département. »
Les citoyens s'interrogent : quel est le rôle de la direction départementale du commerce et de l'industrie ?
Quel est le rôle de la justice dans cette question ?
Quel est le rôle de la police ?
Cette catastrophe n’est pas un simple accident, mais le symptôme d’une double faillite. Celle de citoyens qui, poussés par la précarité et l’appât du gain, jouent avec des matériaux hautement inflammables au mépris de la sécurité collective.
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