Le Président de la République, Luis Abinader, a demandé catégoriquement ce mercredi que les pays qui composent l' Organisation des Nations Unies (ONU) assument « d'urgence » la crise que traverse Haïti, car cette nation n'est pas en mesure d'avancer seule. et la République dominicaine ne peut pas continuer à porter ce fardeau.
Haïti partage un territoire avec la République dominicaine sur l'île d'Hispaniola.
Le président dominicain en a fait la demande lors de sa participation à la 76 Assemblée générale des Nations Unies tenue à New York, aux États-Unis. Épuisé l'équipe 12 ce jour-là.
Abinader a souligné que le gouvernement dominicain a « annoncé la possibilité que la situation haïtienne puisse dépasser les frontières de ce pays, influençant comme un facteur d'insécurité dans la région ».
Il a souligné qu'en raison de cette possibilité, il est nécessaire pour la communauté internationale d'assumer « une fois pour toutes la crise haïtienne comme l'une des plus hautes priorités et une surveillance permanente ».
Le président dominicain a indiqué que les mesures récemment adoptées par certains gouvernements ne suffisent pas.
« Il est impératif d'exprimer aussi fermement et sans détour que la communauté internationale ne doit pas, et ne peut pas, abandonner le peuple haïtien en ce moment où les niveaux d'insécurité conduisent à son autodestruction », a déclaré le président.
Haïti est dans le chaos total et avec des niveaux d'insécurité qui se sont aggravés après que son président, Jovenel Moïse, a été assassiné à son domicile et que des gangs de ravisseurs ont pris le contrôle de Port-au-Prince, sa capitale. Aussi, le pays appauvri a subi les attaques des tempêtes Fred et Grace puis un fort tremblement de terre qui a fait des milliers de morts.
Ajouté à cela, ces jours-ci, des milliers d'Haïtiens, qui se trouvaient dans des pays d'Amérique du Sud, ont été empêchés d'entrer aux États-Unis par l'État du Texas. Ils sont venus sur place en caravanes à la recherche de ne pas retourner dans leur pays en raison de la situation difficile qu'il enregistre.
Abinader a déclaré que ses vues sur la situation en Haïti seraient exprimées de manière amicale et sans "langage diplomatique".
« Les Haïtiens ne pourront pas seuls »
« Compte tenu de la division actuelle qui existe entre le leadership haïtien et la présence dangereuse de bandes criminelles qui contrôlent une bonne partie de leur territoire, les Haïtiens à eux seuls ne pourront pas pacifier leur pays, encore moins garantir les conditions pour instaurer un minimum d'ordre » , a déclaré le chef du gouvernement dominicain.
Abinader a souligné que la chose la plus importante à l'heure actuelle est la sécurité en Haïti et que ce n'est qu'après l'avoir réalisée que « des élections libres, justes et fiables peuvent avoir lieu ».
« Ensuite, avec un nouveau gouvernement comme interlocuteur légitime, un véritable plan global de développement économique et social doit être préparé, avec tous les moyens nécessaires et soutenu solidairement par la communauté internationale, puisqu'il n'est plus possible de ne penser qu'à l'humanitaire.", a-t-il souligné.
Actuellement, le pays voisin est dirigé par le Premier ministre Ariel Henry, qui est en poste après la crise politique qui a conduit à l'assassinat de Moïse le 7 juillet dernier
Source : Diaro libre
