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Entre attentes sécuritaires, scepticisme populaire, accusations d’ingérence internationale et inquiétudes persistantes face à l’emprise des gangs, l’arrivée d’un nouveau contingent kényan — portant à plus de 1 200 le nombre de policiers étrangers déployés en Haïti — ravive un débat national sur l’efficacité, la légitimité et l’avenir de la Mission multinationale de soutien à la sécurité autorisée par l’ONU.
Port-au-Prince, 8 décembre 2025 — Un contingent de 230 policiers kényans a atterri lundi à l’aéroport international Toussaint-Louverture, a confirmé la Police nationale d’Haïti (PNH). Les agents ont été accueillis par le directeur général a.i. de l’institution, André Jonas Vladimir Paraison.
Cette arrivée porte à plus de 1 200 le nombre total de policiers étrangers engagés en Haïti dans le cadre de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS), dirigée par le Kenya et autorisée par la résolution 2699 du Conseil de sécurité de l’ONU. Déployée depuis juin 2024, la mission a pour objectif de soutenir la PNH face aux gangs armés, qui contrôlent toujours près de 80 % de la capitale.
Sur les réseaux sociaux, les réactions n’ont pas tardé. Si certains saluent ce renfort, d’autres expriment fatigue et scepticisme. Parmi les commentaires les plus relayés, on peut lire :
« Encore des Kényans ? Et nos policiers à nous, on les équipe quand ? »,
ou encore : « 1 200 étrangers et les gangs contrôlent toujours 80 % de Port-au-Prince ».
D’autres internautes remercient le Kenya tout en dénonçant les insuffisances locales : « La solution n’est pas à Nairobi : il faut formation, meilleurs salaires et matériel pour la PNH ! ».
Certains vont plus loin et qualifient la mission d’« occupation déguisée » ou de « marché d’armes et de contrats ».
L’arrivée de ce nouveau contingent kényan marque néanmoins une étape clé pour les partisans de la résolution onusienne, qui misent sur un impact graduel du dispositif international sur la sécurité du pays.
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